José Bové au procès de l'Erika

Publié le par Adriana EVANGELIZT

 

José Bové, quatrième candidat à la présidentielle

 au procès de l'Erika

L'altermondialiste José Bové au procès du naufrage de l'Erika le 13 février 2007

 

L'altermondialiste José Bové a été mardi le quatrième candidat à la présidentielle à faire un tour au procès du naufrage de l'Erika afin, a-t-il dit, de montrer son "soutien" aux victimes de cette marée noire de 1999.

"Je suis venu apporter mon soutien aux victimes de manière très claire, le premier responsable dans cette affaire, c'est l'entreprise Total", a-t-il affirmé avant l'audience.

"C'est l'affréteur qui doit aujourd'hui être civilement et pénalement responsable par rapport à l'ensemble des dégâts écologiques et économiques, et aussi la santé humaine", a-t-il ajouté, affirmant que les bénévoles ayant nettoyé les plages redoutent de développer un "cancer" en raison de la toxicité des produits.

"Il y a nécessité qu'une loi soit mise en place en France afin que les affréteurs soient responsables", a-t-il insisté.

"Face aux questions de l'avenir de l'énergie, on laisse la liberté totale à des entreprises (...) sans aucun contrôle citoyen", s'est-il indigné. "Tout le monde dit que la planète brûle (...) et on laisse la question à des entrepreneurs qui font des bénéfices énormes et n'ont absolument pas le souci du bien commun", a-t-il dit.

La veille, premier jour du procès, trois candidats à l'élection présidentielle avaient fait entendre leur voix au Palais de justice.

Dominique Voynet (Verts), ministre de l'Environnement lors de la catastrophe, s'était dite "très désireuse de voir Total s'expliquer enfin". Philippe de Villiers (MPF), président du conseil général de Vendée, dénonçait les "navires pourris".

L'avocate Corinne Lepage (Cap 21), qui représente quelques communes parties civiles, avait plaidé pour "le principe du pollueur-payeur".

La socialiste Ségolène Royal ne s'était pas déplacée mais avait fait savoir par le vice-président de sa région Poitou-Charentes, François Patsouris, qu'elle "suivait ce procès de près".

Le procès du naufrage de l'Erika, le premier en France d'une catastrophe écologique majeure, s'est ouvert lundi au tribunal correctionnel de Paris qui va passer quatre mois à démêler l'écheveau des responsabilités d'une des pires marées noires ayant souillé les côtes françaises.

Après sept ans d'enquête, quinze personnes morales et physiques ont été renvoyées devant la justice pour pollution, mise en danger d'autrui ou abstention volontaire de combattre un sinistre.

Parmi elles, l'armateur, le capitaine, les secours, la société de classification italienne Rina et l'affréteur Total devront expliquer pourquoi, en décembre 1999, ce bateau à une seule coque, frôlant les 25 ans, a pris la mer en pleine tempête avec 30.000 tonnes de pétrole, malgré plusieurs inspections ayant signalé de graves traces de corrosion.

Face aux prévenus, plus de 70 parties civiles, dont de nombreuses collectivités ou associations bretonnes, réclament des indemnisations pour ce désastre qui a vu 20.000 tonnes de fioul souiller 400 km de côtes, mazouter plus de 150.000 oiseaux et sinistrer l'économie bretonne pour un préjudice évalué à plus d'un milliard d'euros.

A l'ouverture de l'audience, dès l'appel, le président du tribunal, Jean-Baptiste Parlos, a constaté l'absence du capitaine de l'Erika, l'Indien Karun Mathur.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

 

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