A Toulouse les anti-OGM fauchent en série
Ce que l'on peut remarquer c'est que la France sert de dépottoir à OGM. Les graines viennent d'Espagne sont plantées en France et repartent dans leur pays d'origine. Pourquoi ne les font-ils pas pousser chez eux ? En espérant que José Bové ne sera pas condamné sinon, ce sera rapé pour la présidentielle...
A Toulouse, les anti-OGM fauchent en série
Par Matthieu ECOIFFIER
Cinq militants sont en garde à vue après quatre opérations menées coup sur coup depuis dimanche.
La saison de l'arrachage d'OGM est rouverte. Pas moins de quatre actions ont été menées depuis dimanche par les faucheurs volontaires dans la région de Toulouse. Contre les labos de recherche et, grande première, contre des exploitants agricoles qui exportent des OGM.
Escalade. José Bové était présent lors du fauchage de Saint-Hilaire, au sud de Toulouse. «On était 200, raconte Alain Bellebouche, de la Confédération paysanne, et on a arraché cinq hectares de maïs commercial. Ce sont des graines venues d'Espagne plantées en France avant de repartir là-bas. Il n'y a pas eu de réaction des forces de l'ordre. La nuit suivante deux parcelles ont été faites, notamment à Daux, à l'ouest de Toulouse, où cette fois les gendarmes ont procédé à des interpellations.» Cinq militants étaient toujours en garde à vue hier dans les locaux toulousains de la gendarmerie nationale. Les faucheurs assument l'escalade. «Nous revendiquons les fau-chages de cette nuit tout comme l'action de dimanche», a déclaré José Bové.
Le collectif, fort de 6 200 faucheurs, a appelé à «la poursuite des actions de désobéissance civique jusqu'à la mise en place d'un moratoire et d'un référendum». «Il n'y a pas eu de débat national. Une écrasante majorité de Français y est hostile», notait hier une faucheuse.
Récidivistes. L'un des gardés à vue à Toulouse, l'Aveyronnais Francis Roux, risque gros car il a déjà été condamné en 2005 à quatre mois de prison pour des faits similaires.
Idem pour Bové faucheur multirécidiviste. Pour l'opération menée dimanche à visage découvert, le procureur de la République de Toulouse Paul Michel a indiqué que l'enquête «pourrait donner lieu à des interpellations dans l'avenir». «Je suis prêt, je ne vais pas prendre le maquis, j'ai toujours assumé mes actes», a réagi le syndicaliste paysan.
Ces nouveaux soucis judiciaires pourraient compromettre ses ambitions politiques. José Bové attend à l'automne la décision de la Cour de cassation sur sa condamnation à quatre mois ferme pour un arrachage d'OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004.
Sa position est fragilisée par ses antécédents : en 2003, il a purgé ses peines pour le démontage du McDo de Millau et un arrachage de riz OGM. Privé de ses droits civiques, il ne pourrait se présenter à la présidentielle de 2007 comme candidat de la gauche antilibérale.
Sources : Libération
Posté par Adriana Evangelizt