José Bové, le Robin des bois du Larzac à la conquête de l'Elysée
José Bové, le Robin des bois du Larzac à la conquête de l'Elysée
Il est le seul candidat qui pourrait faire campagne depuis une cellule de prison. Figure de l'altermondialisme, José Bové, 53 ans, sera bien candidat à l'élection présidentielle après avoir obtenu de justesse les 500 signatures.
L'éleveur de brebis du Larzac a fait irruption sur la scène médiatique le 12 août 1999 avec le "démontage" du chantier du restaurant McDonald's de Millau (Aveyron), symbole de la "malbouffe". De Mururoa à Seattle, des Indiens du Chiapas aux Palestiniens, José Bové a promené sa célèbre moustache dans tous les combats altermondialistes.
Dans cette bataille contre la "mondialisation libérale", il n'a pas hésité à recourir à des moyens illégaux au nom de la "désobéissance civique". Cela lui a valu de nombreuses arrestations et plusieurs séjours en prison.
La cour de cassation a confirmé le 7 février dernier sa condamnation à quatre mois de prison ferme pour la destruction d'un champ de maïs transgénique en juillet 2004. Il appartient désormais au juge d'application des peines (JAP) de le convoquer.
Né le 11 juin 1953 à Talence (Gironde), élevé en Californie, où ses parents, chercheurs en agronomie, étaient installés, José Bové a toujours été un rebelle. Renvoyé en 1968 de son lycée catholique pour avoir fait l'apologie des substances hallucinogènes et de la débauche sexuelle, il milite contre la guerre du Vietnam. Il participe dans les années 70 aux rassemblements contre l'extension du camp militaire du plateau du Larzac. Objecteur de conscience, il s'installe en 1976 à Montredon et se lance dans l'élevage de brebis, dont il vit toujours.
En septembre 1987, il participe à la création de la Confédération Paysanne, syndicat opposé au productivisme agricole. Il en est le porte-parole de 2000 à 2004.
Au premier rang du "non de gauche" au référendum européen du 29 mai 2005, José Bové a annoncé sa candidature le 1er février dernier, après l'échec de la mouvance antilibérale à présenter une candidature commune. Le "candidat rebelle" veut "être utile pour battre la droite" et "refonder l'espoir d'une alternative à gauche".
Sources Nouvel Observateur
Posté par Adriana Evangelizt