Bové : "Quand on a été condamné pour ses idées...
OGM: José Bové estime que "quand on a été condamnés pour ses idées, on ne regrette pas ce que l'on a fait"
Le candidat à la présidentielle José Bové a relativisé lundi soir sa condamnation à quatre mois d'emprisonnement ferme pour la destruction d'un champ de maïs OGM, pointant du doigt les "élus qui ont été condamnés" pour des actes plus lourds et "qui ensuite se présentent à une élection".
"Quand on a été condamnés pour ses idées, on ne regrette pas ce que l'on a fait", a-t-il expliqué lors de l'émission "J'ai une question à vous poser" sur TF1 affirmant qu'il a mené "un combat pour le droit des paysans".
Le 7 février dernier, la chambre criminelle de la Cour de cassation avait rejeté le pourvoi du militant altermondialiste, confirmant ainsi sa condamnation à quatre mois d'emprisonnement ferme pour la destruction d'un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne) en juillet 2004.
"Si j'ai fauché, c'est que je n'avais pas d'autres solutions", a expliqué le leader altermondialiste assurant que "ce qui est important c'est d'assumer ses actes". Même si "le milieu carcéral est quelque chose d'assez difficile", "j'assume mes actes".
Le candidat a pointé du doit les "élus qui ont été condamnés, souvent à des peines d'inéligibilité et qui ensuite se présente à une élection". Selon lui, "ce n'est pas normal" et plus grave que "sa condamnation" pour avoir fauché des OGM.
Il a poursuivi en dénonçant les "problèmes de logement". Il a déploré que "certaines communes" ne respectent pas la loi SRU (loi "solidarité et renouvellement urbains" qui impose un minimum de 20% de logement social dans chaque ville).
"Est ce qu'il est normal qu'une mairie et qu'un maire comme M. Sarkozy qui n'a que 2% de logements sociaux dans sa commune puisse s'en sortir en payant une amende ridicule?", s'est interrogé le leader altermondialiste.
Aider les gens sans logement, "c'est une question de solidarité qui passe avant l'égoïsme de certains qui ne veulent pas avoir de logements sociaux", a conclu José Bové.
Sources Nouvel Obs
Posté par Adriana Evangelizt