José Bové, porte-parole des exilés au Mali

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Au Mali, José Bové, porte-parole des exilés

Par Eliane PATRIARCA


A Diédéni, zone de départ vers l'Europe, le leader paysan a renvoyé la France à ses responsabilités.

A  la campagne plutôt qu'en campagne. José Bové a passé sa matinée hier dans un petit village malien, Diédéni, à 150 kilomètres au nord de Bamako. Des maisons basses et dispersées au coeur de vastes étendues de terre rouge, abîmées par les brûlis fréquents et la déforestation. Devant la mairie, une cinquantaine de villageois, des femmes surtout, attendent le candidat à la présidentielle, au Mali depuis samedi pour le Forum pour la souveraineté alimentaire organisé par un collectif d'organisations paysannes, dont la Via Campesina dont il est le leader. Mais, avant de repartir à Paris, José Bové a voulu revenir avec Aminata Traoré, l'ex-ministre malienne de la Culture, dans ce village où il était déjà passé en septembre 2006. Carrefour entre la Mauritanie, le Sénégal et la France, Diédéni est une zone de départ pour l'exil des jeunes Maliens. Comme Moussa, le fils de Mamy Keita, l'une des femmes assises dans la salle de la mairie, «sans nouvelles de lui depuis dix ans». Ou Youssouf, 22 ans, le fils de Korotoumou, qui «s'est noyé au large de la Mauritanie». Diédéni est aussi une zone de retour pour les refoulés ou expulsés de France ou d'Espagne. Comme Ibrahim, 35 ans, refoulé d'Espagne en 2005 après avoir travaillé en Mauritanie, en Libye, en Algérie. «Je suis fatigué, j'aimerais rester ici.» 

 

Face à ces mères qui aident, à leur coeur défendant, leurs fils à partir, Bové explique que «l'Europe et la France ont une grande responsabilité dans cet exode massif».  «Pour que cette situation change, estime-t-il, il faut cesser d'importer au Mali des produits agricoles qui font tomber les prix des matières premières.» Mais, à ses yeux, il s'agit aussi d' «un combat pour la dignité».  «Les refoulés, mais aussi ceux qui ont réussi à rester en France, doivent être traités avec respect. La situation faite chez nous aux sans-papiers et à leurs enfants scolarisés est inacceptable.» Ce soir, changement d'univers : le leader paysan sera sur le plateau de TF1 pour l'émission J'ai une question vous poser. 


Sources Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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