L'égalité du temps de parole devient la règle

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Présidentielle: l'égalité du temps de parole devient la règle

A partir de mardi, les radios et télévisions, publiques ou privées, vont devoir accorder à tous les candidats à l'élection présidentielle le même temps de parole, ce qui devrait bénéficier à ceux que l'on nomme les "petits candidats".

Selon les règles édictées par le CSA en novembre, c'est le 20 mars, au lendemain de l'annonce de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel, que s'ouvre une nouvelle phase, dite "intermédiaire", du calendrier électoral à la radio et à la télévision.

Succédant à une période "préliminaire", ouverte en décembre 2006, au cours de laquelle "l'équité" entre candidats était la règle, cette phase "intermédiaire", impose le principe "d'égalité". Elle durera jusqu'à la veille de l'ouverture de la campagne officielle, soit le 8 avril.

Toutefois l'égalité ne concerne que le temps de parole des candidats et de ceux qui les soutiennent. Pour ce qu'on appelle le temps d'antenne (temps de parole plus éléments éditoriaux), la règle restera celle de l'équité, tenant compte de la notoriété et de l'influence des candidats, de leur représentativité et de leurs activités de campagne.

De l'avis de tous les sondeurs, cette nouvelle phase de campagne va incontestablement permettre une meilleure "exposition médiatique" des candidats qui ne font pas partie des favoris pour le second tour, et qui pour l'instant restent à des scores très bas, n'excédant pas les 3% d'intentions de vote en général, dans les enquêtes d'opinion.

C'est le cas notamment à l'extrême gauche pour Arlette Laguiller et Olivier Besancenot, ainsi que José Bové - si sa candidature est finalement retenue. En 2002, le candidat de la LCR Olivier Besancenot avait ainsi gagné près de 4 points dans les trois dernières semaines de campagne.

A l'autre bout de l'échiquier politique, Philippe de Villiers ne cache pas qu'il attend beaucoup de cette nouvelle phase pour se faire entendre et décoller enfin dans les sondages. Jean-Marie Le Pen, déjà à 13-14% d'intentions de vote, pourrait lui aussi en bénéficier.

Une progression de ces candidats serait évidemment susceptible de modifier les rapports de force actuels et d'influer sur les positions et stratégies des deux favoris actuels, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Il est vrai que ces deux candidats ont largement été les bénéficiaires de la période qui vient de s'achever, notamment en début de campagne.

Dans un relevé du CSA du temps de parole du 1er décembre 2006 au 2 février, dans les journaux et magazines d'information sur les 5 principales chaînes de télévision, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal arrivaient largement en tête, avec respectivement plus de 12 heures et 10 heures.

François Bayrou arrivaient 3e avec 3H40 minutes, suivi de Dominique Voynet (3H12), Jean-Marie Le Pen (2H17), Marie George Buffet (1H38), Arlette Laguiller (1H16), Olivier Besancenot (56 minutes) et Philippe de Villiers (52 minutes). Loin derrière, on trouvait José Bové (15 minutes), Frédéric Nihous et Gérard Schivardi (10 minutes chacun).

Même si les grandes chaînes hertziennes ont depuis redressé le tir et reçu un satisfecit du CSA, certaines radios et chaînes dites de "complément" se sont encore fait rappeler à l'ordre la semaine passée pour avoir pratiqué "une bipolarisation excessive" dans le traitement de la campagne électorale, au moins jusqu'au 16 février.

La période qui s'ouvre devrait donc contribuer à gommer ces disparités. Ensuite, du 9 avril au second tour de scrutin, le 6 mai, le principe d'égalité stricte de temps de parole et d'antenne devra s'appliquer pour tous les candidats.

Sources AFP


Posté par Adriana Evangelizt

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H
parlerez vous un jour des retraites des elus qui sont un scandale
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