La LCR veut récupérer les "brebis égarées" chez Bové
Où l'on voit les manigances.
La LCR veut récupérer les "brebis égarées" chez Bové
par Jean-Baptiste de Montvalon
Un "bon espoir" mais aussi "une grosse inquiétude" : tels sont les sentiments affichés par Olivier Besancenot à quinze jours de la date butoir fixée pour la récolte des parrainages.
Le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a revendiqué, mercredi 28 février, 452 signatures d'élus. Il ne lui en manquerait donc que 48 pour participer au premier tour de l'élection présidentielle. La LCR voudrait en obtenir 10 à 15 supplémentaires pour parer à d'éventuelles invalidations.
"PAS ENTRER DANS UNE GUÉGUERRE"
Si l'objectif paraît proche, le contexte reste très tendu. Aux "pressions" du Parti socialiste, que la LCR dénonce de longue date, se sont ajoutées - selon les termes d'Olivier Martin, responsable des parrainages à la LCR - des "coups de canifs" et autres "méthodes inélégantes" en provenance du camp de José Bové, qui cherche à récupérer au profit du leader paysan des signatures d'élus qui s'étaient préalablement engagés auprès de M. Besancenot (Le Monde du 28 février). Selon la LCR, "une vingtaine de maires" seraient "hésitants".
Les manoeuvres pour les ramener "à bon port" sont délicates, puisqu'il convient de ne pas froisser davantage les (vives) susceptibilités qui subsistent au sein du camp antilibéral.
"On ne veut pas entrer dans une gué-guerre. On n'a pas d'ennemis de ce côté-là", a souligné M. Martin.
Dans un courrier adressé "aux élus qui hésitent entre Olivier et Bové", la LCR se contente de les "alerter sur le risque" qu'aucun de ces deux candidats ne puisse se présenter. Jugeant "extrêmement improbable que José Bové parvienne avec les moyens militants qui sont les siens et dans le temps imparti à franchir (l')obstacle" des signatures, cette lettre invite ces élus à "réserver (leur) signature" jusqu'au 11 mars, date à laquelle, soutient la LCR, "José Bové doit prendre une décision de retrait ou de maintien de sa candidature".
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt