Même condamné, il pourra demeurer candidat

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Allez José, on croise les doigts pour ne pas que tu sois embastillé. Quand on voit tous les corrompus qui ont été relaxés, on se dit que les magistrats pourraient, par exemple, penser à Jean-Claude Trichet -le bien nommé- éclaboussé par la disparition de 16,8 milliards d'euros dans l'Affaire du Crédit Lyonnais qui a bénéficié d'une relaxe et été récompensé en se voyant attribuer le poste de président de la Banque Centrale Européenne... eh oui. On vit dans une société où il y a deux Mondes, deux Ordres, deux Lois... ce qui est difficilement acceptable quand on rêve d'un monde juste.

Même condamné, il pourra demeurer candidat

Quelle que soit l'issue judiciaire des procédures en cours contre José Bové, il pourra demeurer candidat à la présidentielle puisqu'il n'a, à ce jour, pas été condamné à une peine de privation des droits civiques. José Bové s'est pourvu en cassation contre une condamnation à quatre mois de prison ferme infligée par la cour d'appel de Toulouse le 15 novembre 2005, pour l'arrachage de maïs transgénique en juillet 2004 à Menville (Haute-Garonne). La Cour de cassation rendra sa décision le 7 février. Si le pourvoi est rejeté, la peine deviendra définitive et José Bové risque l'emprisonnement. « Si je suis condamné, je sais ce que cela veut dire, j'ai été plusieurs fois en prison, ce n'est pas quelques chose de facile », affirme José Bové. Mais, « je ne fuirai pas mes responsabilités, je ne les ai jamais fuies », a-t-il dit. Quelle que soit la décision, « je continuerai mon combat ».

Un parcours judiciaire mouvementé

José Bové pourrait effectuer sa campagne électorale en prison. En effet, le candidat à la présidentielle est confronté le 7 février à la justice pour une nouvelle affaire de destruction de maïs transgénique dans laquelle il risque quatre mois de prison ferme.

Voici un rappel de son parcours judiciaire :

  • 18 février 1998 : huit mois d'emprisonnement avec sursis et à privation de ses droits pendant trois ans pour avoir détruit un stock de semences transgéniques à Nérac (Lot-et-Garonne).

  • 27 octobre 1999 : déclaré coupables de « violence en réunion » sur des fonctionnaires de la préfecture de l'Aveyron, mais dispensés de peine.

  • 13 septembre 2000 : trois mois fermes pour le démontage du chantier du restaurant McDonald's de Millau (Aveyron) en août 1999.Incarcéré à Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) du 19 juin au 1er août 2002.

  • 15 mars 2001 : 10 mois avec sursis pour la destruction de plants de riz transgénique en juin 1999. Une condamnation portée en appel à six mois fermes et 50.000 francs (7.622 euros) d'amende.

  • 26 février 2003 : la cour d'appel de Montpellier ramène à quatre mois la révocation du sursis prononcé en 1998 à Agen. Bové doit effectuer 10 mois d'emprisonnement. Jacques Chirac lui accorde deux mois de remise de peine, qui s'ajoutent aux deux mois de grâce collective du 14 juillet.

  • 14 décembre 2006 : gardé à vue à Millau pour le fauchage d'un champ de maïs OGM à Saint-Hilaire (Haute-Garonne) le 30 juillet 2006. Il ressort avec une convocation pour le 27 mars devant le tribunal de Toulouse.
  • Sources L'Est Républicain

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