Bové "l'insurgé électoral" dans la course

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Bové «l'insurgé électoral» dans la course

Par Pascal VIROT

Le militant altermondialiste a lancé sa campagne hier devant 400 supporteurs.

C'est par ce compte à rebours que José Bové a lancé hier sa conférence de presse : «4, 3, 2, 1... c'est parti.» Mais ce décompte a surtout permis la mise sur orbite de sa propre candidature à l'Elysée. A la Bourse du travail de Saint-Denis, l'organisation est atypique et quelque peu chaotique. Quelque 400 supporteurs attendent la confirmation de la candidature de leur champion ( Libération d'hier). «J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l'extrême droite et de redonner l'espoir d'une alternative à gauche», lance le militant altermondialiste qui se présente, avec ses soutiens, comme «les porte-voix des sans-voix». Son credo : «Il est temps de décréter l'insurrection électorale contre le libéralisme économique.» 
Outre-mer. Un libéralisme porté par Nicolas Sarkozy («un homme dangereux pour notre pays») mais aussi par Ségolène Royal, qui «incarne une gauche qui a renoncé». Lui veut opposer «une vraie gauche» à celle représentée par la socialiste, empreinte de «social-libéralisme» et refusant «de rompre avec la logique économique, libérale». Puis de décliner neuf propositions programmatiques dont «un plan d'urgence sociale», «un nouveau modèle de développement», «une nouvelle République laïque», «l'autodétermination» pour l'outre-mer, etc. «Un autre monde est en marche», dit-il, présentant ainsi son slogan de campagne.
Les applaudissements fusent, accompagnés de «Tous ensemble, tous ensemble !» et de «José président !» Autour de lui à la tribune ont pris place des jeunes de banlieues, des députés communistes tels Patrick Braouezec et François Asensi, le syndicaliste Claude Debons, Claire Villiers (Convergence citoyenne), Yves Salesse (Fondation Copernic). Aussi présente, la Verte Francine Bavay, a été suspendue du collège exécutif du parti écologiste en raison de son soutien à Bové.
Mises en retrait. Mais il y a des absents de marque, tels Clémentine Autain (apparentée PCF), Christian Picquet (LCR) et les républicains de gauche. Des mises en retrait qui s'expliquent par la crainte de voir le front antilibéral se faire de plus en plus hypothétique par l'irruption de cette candidature après celles de Marie-George Buffet (PCF) et Olivier Besancenot (LCR). Autain a ainsi dit hier qu'elle ne s' «engagerait pas plus avant dans cette campagne». 
Cheville ouvrière des comités antilibéraux, Claude Debons a aussi fait part de ses doutes : «La candidature de José Bové prend son sens si elle permet de relancer le rassemblement de la gauche antilibérale autour d'un candidat commun.» Mais il est fort peu probable que la communiste et le trotskiste se retirent du jeu...

Sources Libération

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans Présidentielle

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