Les antilibéraux soupèsent l'option Bové

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Les antilibéraux soupèsent l'option Bové



Quelques centaines de militants antilibéraux se sont réunis ce week-end pour examiner la possible candidature de José Bové - qui annoncera sa décision le 1er février


De 600 à 800 délégués de collectifs antilibéraux étaient attendus ce week-end à Montreuil (93) pour discuter de la situation politique à la gauche du Parti socialiste et de la possibilité de relancer officiellement la candidature de José Bové. Une première depuis la décision du parti communiste de présenter Marie-George Buffet à la présidentielle, malgré le désaccord d'une partie des militants des collectifs issus du Non au référendum européen du 29 mai 2005.

21 000 signatures
Le syndicaliste paysan fera connaître sa décision finale le 1er février. A ce jour, plus de 25 000 personnes ont signé un appel en faveur de sa candidature. Mais José Bové avait posé une autre condition: le retrait des candidatures de Marie-George Buffet et d'Olivier Besancenot (LCR). Tous deux ont d'ores et déjà annoncé qu'il n'était pas question qu'ils se désistent.

"Le succès de l'appel montre combien l'aspiration unitaire reste profonde à gauche. Nul ne peut affirmer qu'une pression forte des militants et des collectifs ne parviendrait pas à rouvrir le jeu. Je continue de croire qu'une mobilisation populaire peut bousculer les logiques boutiquières", explique pourtant Christian Picquet, de la LCR, qui milite depuis le début pour une candidature unitaire des antilibéraux.

Bové en prison
S'il juge la candidature de Bové "légitime", Christian Picquet se demande néanmoins s'il faut aller coûte que coûte au bout de cette démarche et ajouter une nouvelle tête dans le jeu. "Au final, c'est José qui aura la main", note-il. Au delà, il préfère pointer vers les autres enjeux que constituent les législatives de juin prochain ou le projet d'assises à l'automne pour jeter les bases d'un rassemblement durable des antilibéraux.

Ces perspectives de construction future serait, selon ses soutiens, l'élément déterminant dans la réflexion de José Bové. Bien plus, en tout cas, que la possible candidature de Nicolas Hulot. "Nous intégrons cette question mais elle n'est pas centrale", estime Roland Mérieux, des Alternatifs.

En attendant, les antilibéraux ont déjà entamé les préparatifs de lancement d'une véritable candidature et travaillent à trouver financements et locaux de campagne. "70 à 80 élus ont déjà apporté leur soutien à José Bové et d'autres veulent, avant de signer l'appel, être convaincus que Bové ira jusqu'au bout", avance Roland Mérieux.

Reste, enfin, une question en suspens: quel sera le verdict de la Cour de cassation le 7 février prochain? Condamné à quatre mois de prison pour un fauchage de maïs OGM en 2004, l'homme à la pipe pourrait bien mener sa campagne depuis sa cellule.

Sources L'Express

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Présidentielle

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