Les OGM dans le monde
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Les OGM dans le monde : 10 ans de pression de l’industrie des biotechnologies, 10 ans de résistance des citoyens
France - Le 18/01/07 - Comme chaque année, l’International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications (Isaaa) publie un panorama des cultures d’OGM à travers le monde. Cette agence de lobby, fondée et financée par l’industrie des biotechnologies, est le seul organisme à établir des données sur les cultures d’OGM dans le monde. L’Isaaa utilise les chiffres fournis par les semenciers - donc difficiles à vérifier - et dépeint une situation toujours plus florissante : croissances des surfaces OGM à deux chiffres, augmentation du nombre de pays qui se lancent dans les cultures transgéniques, etc.
« Sans surprise, le rapport 2006 dépeint la même dynamique joyeuse de croissance des OGM, commente Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. La France est citée en exemple car les surfaces de maïs transgénique y ont décuplé, passant de 500 à 5000 ha. Bien sûr, nul part il n’est précisé que cela représente moins de 0,2 % de la sole française de maïs. » Même « manque de détails » à l’échelle mondiale. « La superficie globale des cultures d’OGM a passé la barre des 100 millions d’hectares ? Soit, mais elle ne représente qu’environ 5 % des surfaces cultivés dans le monde, relativise Arnaud Apoteker. De même, les 10 millions d’agriculteurs OGM ne pèsent pas grand chose par rapport au milliard et demi de paysans répartis sur la planète. »
Pour Greenpeace, l’année 2006 n’a pas été aussi rose pour les OGM que l’industrie des biotechnologies voudrait le faire croire. Quelques éléments :
* La révélation, à l’automne, de la contamination des exportations de riz américain par un riz OGM de la compagnie Bayer et autorisé nulle part dans le monde a provoqué de vives réactions des producteurs, et négociants de riz et gouvernements. Un peu partout, les achats de riz américain ont été réduits, voire stoppés. Les consommateurs ont été fortement ébranlés en apprenant qu’un produit non autorisé était vendu dans leurs magasins. La preuve avec un sondage CSA/Greenpeace qui a montré mi septembre que 86 % des Français réclament une interdiction, définitive ou temporaire, des OGM. « L’augmentation des surfaces de maïs transgénique dans l’Hexagone se fait donc dans le plus parfait mépris d’une écrasante majorité de l’opinion », note Arnaud Apoteker.
* En février, la Roumanie, qui cultivait du soja transgénique de Monsanto depuis huit ans, fait marche arrière et en interdit la culture afin d’entrer dans l’UE. Une première fois dans l’histoire des OGM.
* Même dans des régions où fleurissent les OGM, la résistance continue, malgré les pressions considérables. La Commission d’évaluation des OGM brésilienne n’a toujours pas autorisé le maïs OGM de Bayer. Même rejet du riz transgénique de la part de la Commission chinoise. Et en Inde, la Cour suprême a exigé un moratoire sur tous les essais en plein champ de plantes transgéniques.
« Loin du triomphe affiché par l’industrie des biotechnologies, 2006 montre que les OGM ne s’imposent dans le monde que contre la volonté des consommateurs et de la majorité des agriculteurs, analyse Arnaud Apoteker. Gouvernements réticents à les autoriser, paysans réticents à les utiliser et des consommateurs réticents à les acheter : les OGM n’ont pas leur place dans le futur de l’agriculture ! »
Sources HNS
Posté par Adriana Evangelizt