José Bové et les "nonistes"

Publié le par Adriana EVANGELIZT

José Bové et les "nonistes" tentent de s'allier pour 2007

José Bové en tête, les principaux artisans du "non" de gauche au traité européen n'ont pas renoncé à présenter un candidat à la présidentielle de 2007 sous une bannière antilibérale commune.

Un an après la victoire des "nonistes" au référendum européen, l'homme du Larzac se dit "prêt" à conduire une campagne collective d'un nouveau type pour les scrutins présidentiel et législatif "dans la foulée".

"Je suis disponible pour conduire, collectivement, une campagne capable de créer une dynamique analogue à celle du 'non' au référendum sur la constitution européenne", explique-t-il dans le Journal du dimanche du 28 mai.

La percée de Ségolène Royal, candidate à l'investiture du Parti socialiste, semble avoir remobilisé les adversaires d'une logique libérale, pour qui le choix par les militants de la député PS ouvrirait un espace à gauche.

Jusqu'à présent, les anciens "nonistes" semblaient avoir du mal à fédérer leurs efforts en raison des logiques d'appareil et des égoïsmes de parti.

Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, avait choqué ses partenaires en proposant il y a quelques mois de régler cette question lors d'un dîner "à quatre" avec Marie-Georges Buffet (PCF), José Bové et Arlette Laguiller (Lutte ouvrière).

FABIUS PRESSENTI?

Depuis, Arlette Laguiller a entamé seule sa sixième campagne présidentielle. La LCR envisage d'introniser Olivier Besancenot d'ici l'été et même si la direction du Parti communiste a "mis en débat" la candidature de Marie-George Buffet, celle-ci est toujours censée se préciser en octobre.

Or, l'appel lancé début mai par une cinquantaine de personnalités semble avoir débloqué les esprits. Une structure de négociation collective a été ainsi créée, souligne Libération dans son édition de samedi et dimanche.

"La volonté d'une campagne unitaire a été clairement réaffirmée mercredi dernier par un collectif rassemblant les représentants du PC, de la LCR, de la gauche, des Verts ainsi que des personnalités du monde associatif et syndical", confirme José Bové.

Selon lui, les 9% d'intentions de vote dont il est crédité dans un récent sondage CSA/Marianne montrent "qu'une dynamique est possible".

"Nous sommes porteurs d'une alternative politique sur la base d'un programme de rupture avec la logique du tout-marché", insiste l'ex-leader paysan.

Toutefois, les "nonistes", dont beaucoup sont minoritaires au sein de leur propre formation, s'opposent toujours, semble-t-il, sur les relations avec le PS.

"Si Laurent Fabius était candidat, Bové serait moins motivé pour y aller. Pourtant, personne ne croit à sa reconversion antilibérale, même pas lui", note Olivier Besancenot dans Libération.

Prié de dire si Laurent Fabius pourrait, au cas où il ne serait pas désigné par le PS, être ce candidat antilibéral, José Bové répond que "la question n'est pas à l'ordre du jour". Il souligne en outre que le PS ne semble pas avoir fait le choix de la "rupture".

Olivier Besancenot estime par ailleurs que la direction du PCF n'est pas prête à "tourner la page de la 'gauche plurielle'" par crainte de perdre ses circonscriptions électorales.

"Si on a gagné il y a un an, c'est parce qu'on était unitaires, radicaux et indépendants par rapport à la direction du PS. Voilà pourquoi j'ai fait la proposition d'une bouffe à quatre", explique-t-il.

Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Présidentielle

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