Pourquoi José Bové ?
Pourquoi Bové ?
On peut comprendre, connaissant ou devinant l’atmosphère interne du PCF, qu’elle intervienne de cette manière.
Pourtant, en effet, le NOM du candidat pour le NON au libéralisme, cela ne peut être que José Bové.
Tout autre choix est le choix délibéré de l’échec.
Mais il ne s’agit pas pour le PCF de s’effacer.
Certes ce parti a joué un rôle décisif sur le plan politique et matériel dans la victoire du NON. D’un autre côté cela reste un vieux parti, et aussi, soyons francs, un parti de vieux. Il suffit de se rendre à une "fête de l’huma" comme je l’ai fait il y a deux semaines à Marseille, pour le constater.
Le PCF est en déclin depuis cinquante ans. Si sa direction fait le choix d’une candidature de parti, qui apparaîtra déjà comme une candidature de division de la gauche anti libérale, le déclin du PCF se poursuivra et s’accélerera.
Au contraire, dans une campagne unitaire, et dans la campagne des législatives qui suivra (et qui doit également être unitaire, le PCF peut retrouver des forces.
La solution pour les communistes reste la formation d’un nouveau parti, le parti de la gauche antilibérale, dans l’esprit du Linkspartei allemand.
Alors pourquoi Bové ?
Parce qu’il incarne le peuple qui a dit NON au libéralisme.
Parce que, leader altermondialiste reconnu mondialement, il n’incarne pas de vieilles recettes idéologiques (marxistes ou autres) mais des expériences réelles conduites sur les cinq continents.
Il incarne réellement, et pas seulement par son "image", quelque chose de tout à fait neuf en politique.
Son projet, c’est celui de la gauche anti libérale, notamment exprimé par l’appel de Marie Georges Buffet. Il n’y a pas de désaccord d’orientation dans la gauche anti libérale.
Bové, et lui seul, peut intéresser les jeunes et les ramener vers la politique.
Bové, et lui seul, peut combattre efficacement l’extrême droite, et ramener à gauche une partie de l’électorat que Le Pen a volé à la gauche (et surtout au PCF) dans les années quatre vingt.
Comment ? En ayant qelque chose de concret à dire à ceux qui sont marginalisés, à ceux qui ont tout perdu. Bové, et lui seul, peut s’adresser aux jeunes des banlieues.
Candidat, Bové peut faire le plein des voix de la gauche antilibérale soit presque trente pour cent, et aller au second tour.
L’affrontement, au second tour, du candidat Bové avec le maire de Neuilly, ne manquera pas d’allure !
Pour une fois on aura un vrai débat !
La question du PS n’en est pas une.
Que Ségolène et Sarko se disputent l’électorat du OUI libéral, et partons à la conquête des électeurs du NON antilibéraux, y compris ceux que la démagogie d’extrême droite abuse !
La LCR, elle aussi, est à une croisée des chemins. Soit elle s’incruste dans une position à la LO ("travailleurs, travailleuses, on vous spolie"... et alors ??) soit elle se tourne vers l’avenir, elle prend des risques, elle sort de son cercle magique et s’engage vraiment dans une lutte contre le libéralisme.
Je ne suis pas pressé, il nous reste du temps.
Discutons, pesons, convainquons...
Sources : Bellaciao
Posté par Adriana Evangelizt