José Bové, l'insoumis, candidat à l'Elysée
José Bové, l'insoumis, candidat à l'Elysée
PARIS (AFP) - Ancien leader paysan, contestataire et radical dans l'âme, José Bové, 53 ans, vedette de l'altermondialisme et qualifié de dernière minute pour la présidentielle, est le seul postulant à l'Elysée à faire campagne sous la menace d'une peine de prison ferme.
L'homme à la pipe et à la moustache de Gaulois, que la presse a parfois comparé à "Astérix", Lech Walesa voire Robin des bois, a gagné ses galons dans son combat contre "la malbouffe".
Dans cette bataille, il n'a pas hésité à recourir à des moyens illégaux, une "désobéissance civique" qui lui a valu arrestations, garde à vue, séjours derrière les barreaux.
La justice l'a définitivement condamné le 7 février à quatre mois ferme pour arrachage de plans d'OGM fin 2005, condamnation qui ne le prive toutefois pas de ses droits civiques.
Il pourrait théoriquement être incarcéré pendant la campagne, et il a par avance assuré qu'il serait alors un "prisonnier politique".
Pacifiste, mais capable d'actions musclées, Bové s'est consacré à la lutte contre la "logique libérale", la mondialisation et les produits transgéniques.
Peu connu avant 1999, le berger du Larzac et fondateur de la Confédération paysanne fait irruption sur la scène médiatique après son premier coup d'éclat : le "démontage", le 12 août 1999, du chantier d'un restaurant McDonald's, symbole à ses yeux de la "malbouffe".
Il devient le porte-étendard de l'altermondialisme en dehors des frontières. Avec la notoriété, vient l'ambition politique. Il entend incarner le rassemblement antilibéral à la présidentielle mais devant les divisions, se retire fin novembre avant de se relancer en se présentant comme un recours.
Pour l'heure, sa candidature n'a pas créé de dynamique et il plafonne dans les sondages, glanant autour de 2%.
Son programme est fondé sur les 125 propositions des collectifs antilibéraux avec notamment une hausse du Smic immédiatement à 1.500 euros bruts et rapidement à 1.500 nets, une hausse de 300 euros des minima sociaux.
Côté nucléaire, il estime que l'avenir énergétique du pays doit être "décidé" par les Français.
Il propose aussi la création d'un ministère des droits des femmes et de l'égalité et se prononce pour une VIe République.
Sources Atlasvista
Posté par Adriana Evangelizt