Bové égratigne ses rivaux à la gauche du PS
Présidentielle: Bové égratigne ses rivaux à la gauche du PS
José Bové a eu dimanche soir la dent dure envers ses rivaux situés comme lui à la gauche du Parti socialiste. Se présentant comme le seul capable de rassembler la gauche antilibérale et écologiste, le candidat altermondialiste a accusé ses concurrents d'être des "forces de division" ou de chercher à obtenir un "ministère" en cas de victoire de Ségolène Royal.
Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, José Bové a également promis une "surprise" au soir du premier tour de l'élection présidentielle. "Moi, je vous dis qu'on verra une surprise le 22 avril, les jeux ne sont pas faits", a-t-il déclaré. "Pour moi, la surprise, c'est qu'il va y avoir l'émergence de nouvelles forces. Je pense que nous allons faire un très bon résultat au premier tour le 22 au soir".
Car l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne se dit convaincu que, "dans les urnes, les gens vont faire la différence" entre les différentes candidatures situées à la gauche du PS. Pour lui, les candidatures d'extrême gauche (Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et Gérard Schivardi) ne rassemblent qu'un "vote protestataire" qui, dans le passé, n'a servi à rien.
"D'un autre côté, Marie-George Buffet et Dominique Voynet, qu'est-ce qu'elles attendent? Elles sont aujourd'hui dans une logique -on le sent bien, c'est un peu pathétique- pour essayer de se raccrocher au Parti socialiste, peut-être pour avoir un ministère", a-t-il lancé.
Le candidat altermondialiste a concentré ses tirs sur ses deux concurrents issus comme lui des collectifs de la gauche antilibérale. "Malheureusement, il y a un candidat à la LCR Olivier Besancenot, et une autre candidate, Marie-George Buffet, qui ont décidé de sortir de l'unité et de faire cavaliers seuls. Moi, je pense que ce n'est pas perdu. On va réussir, malgré ces forces de division, à continuer le cap de l'unité", a-t-il martelé.
A l'inverse, José Bové a voulu s'afficher en candidat du rassemblement. "Dans les urnes va apparaître la volonté de l'unité de la gauche antilibérale et écologiste", a-t-il prédit. "Il faut qu'à la gauche du Parti socialiste il y ait une force unie qui soit capable d'être un pendant".
"Dire qu'on veut que la gauche soit majoritaire, c'est dire qu'il faut rassembler le plus de voix possibles à gauche. Mais, pour qu'on puisse rassembler, il faut un pôle d'une gauche antilibérale qui soit crédible", a souligné José Bové. "Si on ne rassemble pas, on n'a aucune chance de pouvoir l'emporter".
Sources Nouvel Observateur
Posté par Adriana Evangelizt