Bové se retire de la course anti-libérale
Voilà, il se retire ! Comme ça, ils sont tous contents. On a rarement vu des gens aussi nuls. Les politiques sont vraiment nuls à vomir. Tous à tirer la couverture à eux et quand il y a un mec bien, un type qui a des valeurs, ils lui mettent des batons dans les roues. On sait comment ils procèdent, c'est dans tous les partis pareils. On est dégouté !
Bové se retire de la course anti-libérale,
fragilisant le mouvement
José Bové a annoncé vendredi son retrait de la course à l'investiture anti-libérale pour 2007, accusant le PCF de vouloir "imposer" une candidature de Marie-George Buffet et fragilisant une "gauche de la gauche", qui n'arrive pas à s'accorder sur un champion commun.
"Pour l'heure, et sous réserve d¹événements qui changeraient profondément la situation actuelle, j¹ai décidé de retirer ma proposition d¹incarner notre rassemblement sur le bulletin de vote de l¹élection présidentielle", a affirmé le leader altermondialiste dans une lettre adressée au Collectif national, qui regroupe les différentes sensibilités anti-libérales issues du "non" au référendum européen de 2005.
L'ancien leader paysan accuse le Parti communiste et la LCR d'Olivier Besancenot d'avoir "pris la responsabilité de casser la dynamique unitaire".
Le PCF est accusé de vouloir "imposer par tous les moyens" la candidature de son numéro un Marie-George Buffet, qui est rejetée par "l'écrasante majorité" des autres courants, selon lui.
Quant à la LCR, elle s'est désolidarisée du mouvement en présentant Olivier Besancenot pour "se mesurer électoralement" avec le PCF, estime Bové.
Outre Bové et Buffet, sont également en lice pour porter les couleurs des collectifs anti-libéraux Clémentine Autain, adjointe (app PCF) au maire de Paris, Yves Salesse, président de la fondation Copernic, et Patrick Braouezec, député-maire communiste de Saint-Denis.
Les collectifs sont censés choisir leur champion par "consensus" les 9 et 10 décembre lors d'une réunion à Saint-Ouen, en région parisienne.
Mis à l'index, le PCF a "regretté" la décision de José Bové, son porte-parole estimant que la question des candidatures pouvait être réglée de manière "démocratique".
Pour Clémentine Autain, José Bové a "tiré une sonnette d'alarme sur la possibilité d'un échec". "On est au pied du mur, il est urgentissime que tout le monde se ressaisisse", a-t-elle dit à l'AFP.
"Le PCF est tenté de passer en force et d'imposer à tous son choix de candidature" et "il a une responsabilité particulière pour ouvrir le dialogue", affirme la jeune élue qui appelle aussi la LCR à "s'investir dans la dynamique unitaire".
Particulièrement irrité, Claude Debons, coordinateur du mouvement des Collectifs a qualifié d'"irresponsable" le geste de Bové qui "porte un mauvais coup à l'espoir que suscitait la perspective d'une candidature unitaire". Lui aussi appelle Bové et Besancenot à "revenir dans la dynamique unitaire" et demande à Mme Buffet de "dépasser les crispations identitaires".
En attendant, les quelque 15.000 militants regroupés dans près de 700 Collectifs locaux ont commencé à se prononcer sur leur champion. "Au regard des premiers résultats c'est Clémentine Autain et d'Yves Salesse qui remportent le plus souvent l'adhésion", selon un membre du Collectif national.
Ainsi, suite au vote des 264 militants du collectif d'Aubagne (Bouches du Rhône), où a été organisée une vraie primaire avec "urnes transparentes et isoloirs", c'est Yves Salesse qui a remporté la majorité avec 37,8%, suivi de Autain (28)%, Buffet (23%) et Bové (9,8%), a indiqué à l'AFP Robert Abad, coordinateur de ce Collectif.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt