Faut-il commercialiser les OGM ?

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Les mêmes questions posées à un chercheur Américain et un Français sur les OGM, vous allez voir la différence. C'est là qu'on voit combien les mentalités diffèrent, je suis quand même fière d'être française, y'a pas à dire...

Faut-il commercialiser les OGM ?

par Christian LOSSON et Laure NOUALHAT


Calestous Juma, professeur à Harvard. Il a été secrétaire général de la Convention nationale de l'ONU sur la biodiversité.

Les OGM sont-ils sans risques ?

Tout dépend des circonstances. C'est à l'image des produits chimiques, voire de la nourriture conventionnelle qui présente le même risque pour la santé. Si on met en place des normes de protection plus élevées sur les OGM, il faut qu'il en soit de même sur tous les produits. Ils entraînent un «risque relatif».

Le principe de précaution ne prime-t-il pas ?

S'il y a risque de famine, comme en Afrique, non. Le risque sanitaire ne prime pas sur le risque de mourir. Il faut tabler sur les nouvelles technologies pour doper la productivité. En Europe, c'est différent, vous avez les moyens d'utiliser ce principe de précaution puisque vous êtes en surproductivité.

Le quasi-monopole des firmes biotech n'est-il pas un danger pour la souveraineté alimentaire ?

Non. Se plaint-on de voir l'industrie des ordinateurs ou des téléphones contrôlée par des multinationales ?

Mais ce n'est pas de la nourriture...

Je ne vois pas la différence.

Non

Gilles-Eric Séralini, chercheur et professeur à l'université de Caen. Il est expert OGM pour le gouvernement français et l'UE.

Les OGM sont-ils sans risques ?

99,9 % des OGM de la planète contiennent des pesticides. Avant d'être mis sur le marché, les pesticides sont testés deux ans sur des rats. Les OGM ne le sont que trois mois, et encore ce n'est pas obligatoire !

Le principe de précaution doit-il primer ?

C'est un principe de surveillance des effets méconnus. Il doit encadrer le libre-échange, car si celui-ci ne donne pas toutes les garanties environnementales et sanitaires, il sera mortel pour l'humanité.

Les OGM sont-ils une solution contre la faim ?

Après dix ans d'existence, ils nourrissent les vaches des pays riches, pas les enfants des pays pauvres. En produire pour régler le problème de la répartition des richesses est un leurre.

Le quasi-monopole de firmes biotech est-il un danger ?

Bien sûr. Quatre plantes (blé, soja, maïs, riz) représentent 60 % de l'énergie alimentaire mondiale. Ce sont celles qu'on travaille génétiquement et sur lesquelles les firmes posent des brevets.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

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