Les OGM en France
La France est donc obligée de se coltiner des OGM car l'OMC a fait du randam. Qui est derrière l'OMC ? Les Etats-Unis. On y revient toujours. Trois français sur quatre sont contre les OGM et bien, malgré tout, on passe outre le Peuple et on sera obligé d'en consommer. Bien que l'on en consomme déjà depuis pas mal d'années. Il y en a partout, même dans le pain. Lire "On consomme des OGM, sans le savoir..."
Bientôt la fin du vide légal sur les cultures d'OGM
par Bernard Delattre
Un projet de loi assez libéral et très controversé approuvé en Conseil des ministres.
Cinq ans. Il a fallu cinq ans au moins pour que la France se décide enfin à traduire dans son droit les directives européennes relatives aux cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM). Aujourd'hui, un bon demi-millier d'hectares de ces cultures prospèrent bon an mal an dans les campagnes, sans aucun cadre légal. Pendant de longues années, la patrie du célèbre syndicaliste agricole José Bové a repoussé ce débat, jugé trop délicat car trop passionnel. Mais mercredi, doublement prise à la gorge, l'équipe Villepin a finalement dû trancher et adopter un projet de loi en la matière. Prise à la gorge par les autorités européennes, d'abord, qui ont déjà condamné deux fois la France pour son retard et la menacent à présent d'astreintes astronomiques si elle continue à s'asseoir sur ces directives. Prise à la gorge par les tribunaux français, ensuite, qui, de plus en plus, tournent en dérision les réquisitoires sévères des parquets en reconnaissant l'état de nécessité ou des circonstances atténuantes aux faucheurs d'OGM. Le texte approuvé mercredi impose aux cultivateurs de parcelles d'OGM de les déclarer préalablement aux autorités et de consulter la population locale. Il soumet à autorisation la mise sur le marché de produits composés d'OGM, et limite cette autorisation à dix ans. Il impose l'étiquetage des produits contenant plus d'un certain pourcentage d'OGM. Il crée un fonds pour indemniser les agriculteurs de parcelles non OGM contaminées accidentellement. Et durcit les peines de prison et d'amende contre les arracheurs. L'opinion très remontée Ce projet de loi se veut «une réponse globale et équilibrée» aux attentes des deux camps opposés: scientifiques et industriels contre écologistes. Mercredi, il n'en a pas moins déclenché un large tollé, dans l'opposition socialiste et écologiste comme il se doit, mais aussi chez les écologistes de droite de Cap 21 et des organisations de protection de la nature comme France nature environnement. Ces opposants pestent car les critères d'étiquetage des produits et de contamination de parcelles sont moins stricts qu'à l'étranger, en Allemagne par exemple. Car la transparence imposée aux études d'impact sera limitée, pour ne pas handicaper la «position concurrentielle» des cultivateurs. Car le public n'aura pas droit de cité dans le Conseil des biotechnologies supposé veiller à l'ensemble du processus. Ou car, surtout, le sacro-saint principe de précaution, pourtant désormais adossé à la Constitution, n'est jamais cité dans le texte. Les débats au Parlement s'annoncent donc houleux. L'opposition se gênera d'autant moins pour monter au créneau qu'elle a la population derrière elle. Selon un récent sondage, trois Français sur quatre (78pc) prônent l'interdiction totale des cultures d'OGM, en vertu d'une application stricte du principe de précaution. Sources : LA LIBRE BE Posté par Adriana Evangelizt